1. Karl Toko Ekambi (Cameroun)
Si le Cameroun a pu prendre part à sa 8e Coupe du monde, c’est bien grâce à Karl Toko Ekambi. L’ailier de Lyon a marqué le but miraculeux à Blida au bout de la prolongation des barrages de qualification du Mondial 2022, éliminant l’Algérie dans sa citadelle jadis imprenable. Mais Toko a oublié de venir au Qatar. Ou du moins, c’est son fantôme qui a fait le déplacement avec la sélection du Cameroun. Le virevoltant joueur, auteur de cinq buts en début d’année à la CAN, a été invisible durant tout le tournoi. Quand il s’est montré lors du premier match face à la Suisse, c’était pourtant rater une grosse occasion. Rigobert Song s’est d’ailleurs résolu à le sortir du ‘’Onze’’ lors du dernier match de groupe.
2. Krépin Diatta (Sénégal), complètement à l’Ouest
Certains sont d’ailleurs allés jusqu’à ce réjouir de son absence à la CAN à cause d’une vilaine blessure au genou. C’est mesquin certes. Mais cela montre à quel point, Krépin Diatta a été mauvais durant ce Mondial 2022. Titularisé au poste d’excentré droit lors des deux premiers matchs du Sénégal, le joueur de Monaco n’a absolument rien montré. C’est d’ailleurs lorsqu’il a été sur le banc que le Sénégal a fait ses meilleures séquences. Aliou Cissé s’est toutefois entêté à le ramener dans le ‘’Onze’’ en 8e de finale contre l’Angleterre, croyant peut-être que son protégé allait avoir un sursaut d’orgueil. C’était une nouvelle mauvaise idée. Krépin Diatta passe encore à côté. Son aventure au Moyen Orient est à oublier. Car il était complètement à l’ouest.
3. Iñaki Williams (Ghana), à contretemps
Iñaki Williams a plusieurs fois mis le vent au Ghana par le passé. L’attaquant de l’Athletic Bilbao a pendant très longtemps ouvertement dit qu’il se sentait espagnol et préférait ne pas être international si la Roja ne l’appelait pas. Mais il a fini par céder, cette année, aux multiples sollicitations du pays de ses parents. Il devient Black Star à 28 ans, au mois de septembre. Otto Addo le sélectionne pour le Mondial 2022. Tout le Ghana espère enfin trouver en lui le successeur d’Asamoah Gyan, qui depuis sa retraite internationale, a laissé un vide sur le front de l’attaque ghanéenne. Mais Iñaki Williams était loin d’être connecté avec ses partenaires. Le Qatar restera pour lui une traversée du désert. Il a beaucoup couru dans le vide, et n’a jamais été trouvé dans la bonne zone.
4. Andre Ayew (Ghana), un raté qui coûte cher
Andre Ayew est le véritable guide du Ghana depuis une décennie. Fils du légendaire Abedi Pelé, il a hissé son pays en finale de la CAN 2015. Mais au Qatar pour ce qui pourrait être sa dernière compétition internationale, il a conduit les Black Stars au fond du gouffre. Alors que les Ghanéens auraient pu se qualifier en 8e de finale avec un match nul lors de la dernière journée contre l’Uruguay, l’ancien joueur de l’OM manque de mettre son équipe sur la voie du succès en ratant un penalty en première période. Derrière, le Ghana se fait bouffer 2-0 par l’Uruguay. Lui, le seul rescapé du quart de finale mythique en 2010 contre la Céleste effectue un nouveau raté qui coûte cher au Ghana.
5. Youssef Msakni (Tunisie), le génie est fini
C’était peut-être la compétition de trop pour Youssef Msakni. L’ancienne pépite de l’Espérance de Tunis n’a que 32 ans mais le fait d’avoir passé toute sa carrière pratiquement au Qatar lui a certainement empêché d’avoir un gros coffre. Il a perdu son agilité sur le côté et un peu de sa virtuosité. Et cela s’est ressenti dans cette compétition qui s’est pourtant disputée dans un pays où il brille depuis 10 ans. Msakni n’a jamais été capable à ce Mondial 2022 d’apporter une étincelle dans le jeu de la Tunisie loin d’être lumineux.