Tous les regards étaient tournés vers cette visite. Depuis mardi, une mission de la Confédération africaine de football, conduite par son secrétaire général Veron Mosengo Omba, séjourne en Guinée. L’objectif principal pour les membres de cette délégation est de s’enquérir de l’état d’avancement des travaux dans le pays en vue de l’organisation de la CAN 2025, attribuée à la Guinée. Et alors que le doute commence à s’installer autour des capacités de la Guinée à être prête à temps pour organiser la compétition continentale, les autorités locales martèlent que tous les moyens seront mis en œuvre pour respecter les délais.
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Chef du conseil de transition, le colonel Mamadi Doumbouya, en fait même une affaire d’Etat et a déclaré lundi que la CAN 2025 est « d’intérêt national et prioritaire ». Il a également indiqué que toutes les dépenses liées à son organisation « seront traitées de toute urgence. » Et, comme pour tenter de joindre le geste à la parole, le chef de la junte militaire a annoncé le transfert de près de 4,3 milliards de francs CFA (environ 6,5 millions d’euros) du budget de la présidence vers le budget du ministère de la Jeunesse et des Sports. De quoi rassurer la population et les membres de la CAF ?
Pas de retrait, mais…
Du côté de la mission d’inspection, l’ordre du jour n’était pas de se pencher sur la question d’un éventuel retrait de la CAN 2025. « Nous allons voir comment trouver des solutions pour aider la Guinée. Nous ne sommes pas venus pour retirer l’organisation à la Guinée », a martelé Mathurin de Chacus, président de la Fédération béninoise de football et chef de cette mission d’inspection, en marge d’une séance de travail ce mercredi avec le président du Comité d’organisation de la Coupe d’Afrique des nations (COCAN 2025). « Nous sommes venus pour voir si la Guinée a des propositions pour convaincre la CAF de lui faire toujours confiance pour l’organisation de cette CAN 2025 », a-t-il toutefois glissé.
Preuve que l’instance faîtière du football africain attend encore d’être rassurée alors que les infrastructures tardent à sortir de terre. Si les annonces du colonel Doumbouya ont pu aller dans ce sens, c’est sur les chantiers de la CAN 2025 que la décision se jouera. A défaut de pouvoir se rendre sur les différents sites prévus pour la compétition, la délégation a eu droit à une vidéo montrant les activités en cours de réalisation. Une base sur laquelle vont devoir s’appuyer les émissaires afin de constituer leur tant attendu rapport d’inspection.
