Après la polémique, les critiques et accusations, l’heure est aux explications pour la Confédération africaine de football. L’instance panafricaine aura mis près de 72h avant de réagir de façon officielle au tollé créé par la décision d’attribuer au Maroc l’organisation de la finale de la Ligue des champions, alors que le club du Wydad Casablanca, vainqueur du Petro Luanda en demi-finale aller (1-3), a de grandes chances de se hisser en finale. La rencontre étant programmée au Stade Mohammed V, le club casaoui se retrouverait donc à jouer le titre dans son propre stade. Décision prise après les demi-finales aller.
Le retrait du Sénégal comme principale cause
Une annonce qui a immédiatement créé la polémique en Egypte, où Al Ahly, vainqueur de l’ES Sétif dans l’autre demi-finale aller (4-0), y voit un avantage clair donné à son potentiel futur adversaire. Le club égyptien a écrit à la CAF afin de faire part de son désaccord sur le choix du stade et a demandé que la finale puisse se jouer sur terrain neutre. Faute d’une réponse favorable pour l’heure, les Egyptiens ont annoncé avoir saisi le Tribunal arbitral du sport afin de faire fléchir la CAF.
Face à cette situation, la Confédération africaine de football a décidé d’expliquer les raisons qui ont poussé au choix du Maroc comme pays hôte. Le pays serait notamment le seul à avoir déposé sa candidature, la maintenir et surtout respecter les critères pour être sélectionné. « Le Maroc et le Sénégal ont été les seuls pays à remplir les critères de candidature du pays hôte, après que la CAF a demandé à ses 54 associations membres de soumettre des candidatures pour accueillir la finale (…) L’Egypte n’a pas soumis d’offre. L’Afrique du Sud et le Nigeria ont soumis des documents exprimant leur intérêt à accueillir la Ligue des champions de la CAF, mais n’ont pas rempli les critères de candidature du pays hôte », précise notamment l’instance dans un communiqué.
Vers un retour à l’ancienne formule en finales aller-retour
Devant le retrait du Sénégal, il n’y aurait donc plus eu d’autre choix que de donner l’organisation de la finale de la Ligue des champions au Maroc. Procéder à un nouvel appel à candidatures ? Impossible d’après l’instance qui indique que : « La CAF était obligée de respecter et de mettre en œuvre la décision prise par l’ancienne direction de la CAF en juillet 2019, à savoir que la finale de la Ligue des champions serait une finale à un match plutôt que l’habituelle finale à domicile et à l’extérieur. De plus, la CAF est également liée par les règles de la CAF et de la FIFA qui ne permettent pas de modifier les règles de la compétition une fois la compétition commencée. »
En attendant de savoir si Al Ahly et la Fédération égyptienne vont aller au bout de leur action devant le Tribunal arbitral du sport, la CAF n’entend pas revenir sur la décision prise, quitte à continuer à alimenter les théories conspirationnistes qui fleurissent sur la toile. Afin de ne plus voir ce genre de scénario se reproduire, elle étudie les conditions d’un retour à l’ancienne formule avec une finale disputée en manches aller et retour, avec un match chez chacun des finalistes. Format abandonné en 2019 après la polémique lors de la finale entre l’Espérance Tunis et le Wydad Casablanca.