Fini le volleyball en équipe nationale pour Laetitia Moma Bassoko. La Camerounaise de 28 ans a pris sa retraite internationale. Elle a officialisé la nouvelle sur son compte Facebook. «Après près de dix années en sélection et avec plusieurs titres collectifs et distinctions individuelles, dix années de hauts et de bas, de joie et de pleurs, je pense que le moment est arrivé pour moi de me retirer de la scène internationale», a écrit la joueuse.
En réalité, la pointu ne se sent plus physiquement apte à continuer à défendre valablement les couleurs de son pays. «Je commence à être physiquement atteinte par les années de compétitions à répétition, confesse-t-elle. Le besoin de me reposer commence à se faire ressentir avec le poids des saisons et surtout le poste auquel j’évolue qui est très éprouvant physiquement.»
Le «phare» s’éteint
Laetitia Moma Bassoko faisait pourtant partie des joueuses les plus expérimentées de la sélection camerounaise. Le courage et la détermination, c’est elle qui en a souvent le plus apportés à l’équipe. Au point d’être présentée comme le «phare» qui a guidé les Lionnes indomptables à leurs multiples victoires sur la scène continentale.
En effet, le Cameroun et Laetitia Moma Bassoko ont remporté les trois derniers Championnats d’Afrique de volleyball. La néo-retraitée a terminé respectivement meilleure joueuse (2017 et 2019) et meilleure serveuse (2021) du continent. Des consécrations qui, malgré tout, lui laissent un léger goût amer. Sans doute en raison des échecs essuyés lors des Mondiaux 2014 et 2018, et aux Jeux olympiques de 2016.
«Je décide de me retirer de la sélection nationale avec quelques regrets sur le plan collectif. Car, argumente-t-elle, j’ai le sentiment que nous aurions pu encore réaliser de très grandes choses avec un peu plus de sagesse et de maturité. Mais qu’à cela ne tienne, je suis très fière de ce que nous avons accompli au niveau africain et international.»
Née le 9 octobre 1993, Laetitia Moma Bassoko fait partie d’une fratrie de sportifs. Sa sœur est footballeuse. Et ses deux jeunes frères ont choisi le volleyball comme elle. Parmi eux, il y a Kevin Bassoko, libéro et vice-champion d’Afrique de la discipline avec le Cameroun l’an dernier.
Une référence en France
Maintenant qu’elle quitte la scène internationale, Laetitia Moma Bassoko va avoir plus de temps à consacrer à sa carrière professionnelle. Celle a débuté en Allemagne avec un doublé championnat-coupe sous les couleurs de Schweriner SC en 2012. Elle dépose ensuite ses valises en France en 2014. Elle passe respectivement par le VBC Chamalières, Stella ES Calais, VC Marcq-en-Barœul et achève son séjour français en remportant le championnat et la coupe avec ASPTT Mulhouse en 2021. Elle décroche en prime, le titre de «Meilleure attaquante» de la Ligue A avec un total de 422 points.
Ces états de service ont contribué à l’amener en Corée du Sud où elle porte le maillot du GS Caltex à Séoul. Après Stéphanie Fotso et Christelle Nana, Laetitia Moma Bassoko est donc la troisième joueuse camerounaise qui prend sa retraite internationale en l’espace d’un an.
Kigoum WANDJI