Tops
Vincent Aboubakar dans la légende
C’est le symbole de cette remontada du Cameroun, hué par le public, à la fin de la première période. Aboubakar, sur le banc en début de match et lancé juste après la pause, a participé à cette deuxième période de folie. Le capitaine des Lions indomptables, en bon renard des surfaces, profite de deux erreurs de la défense Burkina Faso pour ramener son équipe à 3-3. Avec ce doublé, Aboubakar devient le troisième joueur à marquer 8 buts ou plus lors d’une CAN après Ndaye Mulamba (9 buts en 1974) avec la RDC ex Zaïre et Laurent Pokou (8 buts en 1970) avec la Côte d’Ivoire.
Issa Kaboré, la précision d’un Etalon
Sacrée révélation. Il a mis tout le monde d’accord dans cette CAN avec son jeu offensif sur le couloir droit et ses centres d’une précision remarquable. Face au Cameroun, le latéral droit des Etalons a délivré sa troisième passe décisive de la compétition sur un centre impeccable pour offrir à Steeve Yago son premier but en sélection. En feu dans son couloir, c’est encore lui qui pousse André Onana à faire cette énorme erreur sur le second but. En vrai latéral moderne, Issa Kaboré aura laissé une belle empreinte au Cameroun.
Bertrand Traoré, l’œuvre d’art
En vrai guide, il a su livrer un bon match. Leader de l’attaque burkinabé, Bertrand Traoré s’est encore distingué par ses décrochages, sa lecture de jeu. Comme illustration, son contrôle sur le côté droit avec aisance pour délivrer un délice de passe à Djibril Ouattara (49e) sur le troisième but. Même s’il n’est pas â 100%, le gaucher magique ne cesse d’étaler sa classe.
Flops
Andre Onana, la faillite mentale
Quand le bateau coule, les leaders doivent résister et montrer la voie. Andre Onana était lui toujours sous le coup de la déception. Car un gardien de se trempe ne peut en temps normal manquer de concentration et se trouer de la sorte. Le gardien de l’Ajax Amsterdam était complètement à la rue sur le deuxième des Burkinabè. Le penalty sorti durant la séance des tirs au but ne peut d’ailleurs pas cacher sa performance terne.
Ouédraogo n’est pas Koffi
Le gardien numéro 2 du Burkina Faso a empêché son équipe de remporter la 3e place. Ses deux sorties ratées ont coûté le match à sa sélection. Son manque d’assurance a fait du mal aux Etalons. Ouédraogo n’a pas marqué de points en l’absence de Koffi.
Ibrahim Blati Touré, pas rayonnant comme d’habitude
Considéré comme le cerveau du jeu du Burkina Faso, Blati Touré a peu rayonné au milieu malgré un Cameroun remanié. À la séance de tirs au but, il rate son penalty tiré sans conviction.
El Hadji Malick SARR